Le Fonds pan-Arménien Hayastan doit être une structure qui transcende les doutes et les spéculations. Le Président Armen Sarkissian a présidé la session du Conseil d'administration du Fonds pan-arménien Hayastan

Le Président de la République Armen Sarkissian, Président du Conseil d'administration du Fonds pan-arménien Hayastan, a participé en ligne à la 29ème session spéciale du Conseil d'administration du Fonds.

La session a permis de discuter des questions liées à la gestion et aux activités du Fonds.

Avant de commencer les travaux, sur proposition du Président Armen Sarkissian, les participants ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de la guerre provoquée par l'Azerbaïdjan contre l'Artsakh le 27 septembre 2020.

Ensuite le président de la République Armen Sarkissian, président du conseil d'administration du Fonds, a prononcé un discours d'ouverture :

"Cette session du Conseil d'administration du Fonds est extraordinaire tant par son ordre du jour que par les conditions dans lesquelles elle se déroule : les séquelles de la guerre, la situation politique tendue en Arménie, la perte de vies humaines et de territoires, l'Artsakh gravement blessé, la pandémie, les profondes crises sociales, économiques et politiques.

Suite à la guerre déclenchée par l'Azerbaïdjan, beaucoup de nos compatriotes de l'Artsakh ont subi de grandes pertes humaines et matérielles : ils ont perdu leurs maisons, leurs biens, et ce qui est bien plus douloureux, certains ont perdu leurs familles et leurs proches. Le Fonds met actuellement en œuvre un programme pour les aider.

Mais aujourd'hui, je veux aborder une question importante, résumée en un mot : la confiance.

J'ai déjà eu l'occasion de dire qu'en tant que Président du Conseil d'administration du Fonds pan-arménien Hayastan, je suis profondément préoccupé par le fait que la somme donnée par nos compatriotes et nos proches au Fonds a été transférée au gouvernement, un fait qui a suscité de l'anxiété et du mécontentement à l'égard des activités du Fonds, qui ont été exprimés à l’oral et à l’écrit, et même par des membres individuels du Conseil d'administration du Fonds. Ce fait est également devenu une cause de spéculations.

Nous allons essayer de trouver des réponses concrètes et pratiques pour résoudre le problème afin que la fondation puisse poursuivre ses activités et mettre en œuvre les programmes importants pour lesquels elle a été créée. Nous devons faire tout notre possible pour nous assurer que les intentions du Fonds pan-arménien Hayastan soient transparentes et que la confiance qu’elle inspire ne soit en aucun cas menacée.

Dès mon élection en tant que Président du Conseil d'administration du Fonds, j'ai exprimé l'opinion que le Fonds avait besoin de changements sérieux. Lors de la première session, j'ai même proposé des suggestions sur la manière d'améliorer les activités du Fonds. La session spéciale d'aujourd'hui est l'occasion de discuter non seulement de la question de la confiance et de son rétablissement, mais aussi de réfléchir, ou du moins de commencer à réfléchir, à des mesures vraiment radicales pour transformer le Fonds en tant que structure et en faire un phénomène pan-arménien. Ne nous contentons pas de penser, nous allons agir dans cette direction.

Il ne s'agit pas seulement de la Charte, mais de la stratégie et de la tactique, de la culture et de la façon de penser. D'autre part, je voudrais répéter une idée exprimée lors de la précédente session des administrateurs. Tout changement dans les activités du Fonds, qu'il soit d'ordre juridique, moral ou psychologique, doit avoir un message clair : Le Fonds pan-arménien Hayastan doit être une structure qui transcende les doutes et les spéculations, et ses objectifs et cibles sont l'Arménie, l'Artsakh, la Diaspora et les Arméniens. Je continue à penser que nous avons besoin d'une nouvelle vision, et d'un plan d'action conforme avec la réalité d’aujourd'hui, mais aussi celle de demain, parce que l'Arménie et l'Artsakh sont aujourd'hui différents de ce qu'ils étaient il y a quelques mois. Aujourd'hui, le monde est différent. Aujourd'hui, nos compatriotes qui sont nos donateurs vivent dans un monde nouveau, changeant ; par conséquent, nous devons aussi être un Fonds moderne. Et, bien sûr, les conséquences de la pandémie et de la guerre nous ont confrontés à des défis de taille.

Le Fonds, en tant qu'organisation pan-arménienne, a l'obligation d'être à l'avant-garde de la résolution de ces problèmes. Tout d'abord, cette liste devrait inclure le soutien aux familles de nos compatriotes tombés au combat et aux soldats blessés, ainsi que la résolution de leurs problèmes de santé, et également la recherche de logement pour nos compatriotes déplacés de leurs maisons en Artsakh.

En plus de tout cela, nous devons lancer et mettre en œuvre des projets de développement.

Au cours de cette session, nous allons discuter de questions qui sont d'une importance vitale et qui nécessitent des solutions urgentes. Je souhaite à chacun d'entre nous un travail productif.

Parallèlement, j'exhorte tout le monde à mettre de côté tous les intérêts et problèmes politiques, personnels et autres, à prendre des décisions réfléchies qui contribueront à restaurer la confiance dans le Fonds et à faire de cette structure un fer de lance locomotive qui fera avancer le reste des organisations caritatives arméniennes."

Les discussions sur les questions à l'ordre du jour ont suivi le discours d'ouverture du Président.