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09, 2021

Discours du Président Armen Sarkissian à l'occasion du Jour de l'Indépendance de l'Arménie

Chers compatriotes,

Chers citoyens de la République d'Arménie,

Ce jour marque le 30e anniversaire de la déclaration de l'indépendance de la République d' Arménie.

Il arrive dans une situation difficile et critique, lorsque les problèmes et les défis sont nombreux.

C'est à la veille de l'anniversaire d'une guerre catastrophique, avec la douleur de la mémoire de la perte de milliers de jeunes vies, avec les destins incertains de nos compatriotes en captivité ou dans l'inconnu, avec des blessures encore fraîches sur nos âmes et sur nos corps, avec des rêves interrompus qu'arrive ce jour.

Il arrive un moment où, conjointement avec le monde entier, nous combattons le coronavirus.

Il arrive à un moment où le pays a grand besoin de nos épaules unies, de nos esprits et de nos efforts conjoints, où nous devons chercher à mieux comprendre et protéger plus intimement notre identité, où nous avons besoin d'unité et d'écoute, de compréhension, de respect et de tolérance, de partage de la douleur de l'autre. Il y a un besoin urgent de soutien.

Il y a 30 ans, comme aujourd'hui, nous faisions face à une période difficile pour notre peuple, la même question se posait alors : comment surmonter ce défi ?

Le 21 septembre 1991 nous l'avons surmonté. Nous avons réalisé notre rêve de longue date :

Nous avons déclaré l'indépendance de la République d'Arménie.

D'ailleurs, personne ne nous a offert cette indépendance. Nous nous sommes battus et nous avons réussi.

Nous y sommes parvenus au prix de la volonté et du dévouement, mais aussi au prix de la vie de nombre de nos compatriotes.

Je m'incline une fois de plus devant la mémoire de tous ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance de l'Arménie, pour la souveraineté, la liberté et la sécurité de l'Artsakh.

J'ai un profond respect pour tous ceux qui ont contribué à notre indépendance.

Chers compatriotes,

Depuis 30 ans, nous n'avons pas été en mesure de la réaliser pleinement le potentiel de cette opportunité pour diverses raisons objectives et subjectives, nous n'avons pas été en mesure de construire sur la victoire et le succès.

Il semblait que tout était là pour cela, du rêve à l'idée, de l'excitation à la volonté, l'expérience du passé et l'inspiration de l'avenir.

Il s'avère aujourd'hui que nous n'avons pas apprécié ce que nous avions. De plus, nous avons sous-estimé, et nos gains, et nos pertes.

Nous avons utilisé notre esprit non pas tant pour créer un succès réel, mais pour célébrer le succès désiré.

Le coup reçu une trentaine d'années plus tard, malheureusement, a pris la forme d'une nouvelle guerre...

Aujourd'hui, l'histoire de notre pays, de notre peuple, du présent et de l'avenir sont entremêlés. Nous devons tirer les leçons du passé. Simultanément, nous ne devons pas laisser le passé nous empêcher d'aller de l'avant.

La question la plus importante de notre patrie reste et restera encore pour longtemps la sécurité nationale.

Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer notre système de sécurité.

Sans un système solide, il ne peut y avoir ni développement ni progrès.

Nous devons faire plus d'efforts pour le développement de notre Patrie, de l'Arménie et de l'Artsakh.

Mais nous devons d'abord évaluer et réaliser la valeur vitale d'un État indépendant dans la réalité, et non dans le domaine émotionnel.

L'État devient une réalité lorsqu'il vit en nous, dans notre travail, dans notre quotidien, dans la famille, dans notre pensée.

Nous devons avoir un programme national clair, une vision et un programme qui doivent guider nos actions dans les relations avec nos partenaires et dans les relations internationales en général.

Nous avons besoin d'une conscience profonde de l'identité nationale et de l'État.

Nous avons besoin d'unité pour rendre la patrie sûre, forte et saine à tous égards.

Il faut de la patience pour réaliser que les difficultés sont temporaires et que nous pouvons les surmonter.

Nous avons besoin de prévoyance pour percevoir les nouvelles opportunités, même dans la situation actuelle.

Nous avons besoin de réalisme, d'un réexamen de la réalité.

Ce n'est pas seulement l'État qui doit être redémarré, mais notre sens de l'État, la réalisation du danger possible de le perdre.

Nous devons être capables de nous sortir de cette situation la tête haute, le dos droit, et d'aller de l'avant : dans une atmosphère de solidarité et de tolérance, de concorde nationale.

Avec le courage de se regarder dans les yeux avec dignité, droiture et honnêteté, en renonçant à la fausseté, au populisme, en prenant des mesures concrètes, dans le but de rendre la patrie, l'Arménie et l'Artsakh, sûre et prospère.

L'histoire se souvient, et des défaites, et des victoires. Nous devons être capables, en tant qu'État, en tant que peuple, en tant que société, de forcer l'histoire à ne témoigner de nous qu' à travers nos réalisations et nos victoires.

Le Jour de l'Indépendance nous unit tous, de l'Arménie à l'Artsakh et à la Diaspora. Que ce sentiment d'unité nous aide à atteindre des objectifs nationaux et pan arméniens.

Que Dieu protège notre patrie, notre peuple en Arménie, en Artsakh et dans la Diaspora. 

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