Communiqué de presse
Le président de la République d'Arménie Vahagn Khatchatourian a prononcé un discours lors de la 28e conférence de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je tiens à féliciter le président des Émirats arabes unis, S.A. Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, et le gouvernement des Émirats arabes unis pour l'excellente organisation de la COP28.
Le changement climatique reste un problème mondial majeur et les sessions de la COP nous rappellent la nécessité d'adopter une approche holistique pour un avenir plus vert, plus durable, plus pacifique et plus sain.
En 2015, nous avons franchi une étape historique en adoptant l'Accord de Paris. Cependant, comme le souligne le dernier rapport du Groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC), nous sommes très loin des voies permettant de tenir ses objectifs. Les raisons en sont nombreuses, notamment la dépendance continue à l'égard des économies basées sur les combustibles fossiles qui en constitue le cœur.
Il est clair que nous ne pouvons pas continuer sur la voie d'une exploitation excessive et non durable des hydrocarbures pour la production d'énergie. Il est impératif de réduire progressivement la demande et l'offre de combustibles fossiles. Nous devons mettre en place des systèmes énergétiques plus neutres en carbone et moins dépendants des combustibles fossiles pour répondre à nos ambitions en matière d'atténuation du changement climatique. Les solutions existent. Nous devons accélérer la science et nous appuyer sur les développements positifs de la dernière décennie en doublant et en triplant l'utilisation des sources d'énergie renouvelables. Pour ce faire, nous avons besoin d'un financement suffisant de la lutte contre le changement climatique, dont le fonds pour les pertes et dommages est la pierre angulaire.
Chers participants,
En tant que pays montagneux en développement, l'Arménie est confrontée à de nombreux défis dans ce domaine. Les projections de la Banque mondiale pour l'Arménie indiquent un réchauffement nettement supérieur à la moyenne mondiale, allant jusqu'à 4,7° degrés d'ici les années 2090, selon la trajectoire d'émissions la plus élevée. Cela place l'Arménie parmi les pays les plus vulnérables d'Europe de l'Est et d'Asie centrale.
Monsieur le Président,
Malgré les graves défis humanitaires et les menaces extérieures à la sécurité, l'Arménie prend des mesures proactives pour tenir les promesses de l'Accord de Paris, en recourant à des solutions à la fois conventionnelles et innovantes qui impliquent tous les segments de la société.
En 2021, l'Arménie a déclaré ses actions climatiques post-2020, une CDN avec un objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Récemment, nous avons élaboré des stratégies de développement à faible émission à long terme (LT-LEDS) pour nous guider vers la neutralité carbone. Nos ambitions climatiques sont largement ancrées dans la transition énergétique neutre en carbone. D'ici 2030, nous visons une part de 15 % d'énergie solaire dans notre production totale d'énergie. L'Arménie est fermement convaincue que l'utilisation durable et à long terme de l'énergie nucléaire en tant que source d'énergie neutre en carbone peut lui permettre de respecter ses engagements en matière de climat, et elle apprécie les efforts de l'Agence internationale de l'énergie atomique à cet égard.
L'Arménie est déterminée à atteindre ses objectifs ambitieux et à assurer un avenir propre et durable à la prochaine génération. Nous sommes prêts à contribuer davantage aux efforts mondiaux à cette fin.
Je vous remercie de votre attention.