Le président Vahagn Khatchatourian a rencontré le premier ministre Nikol Pachinian

Le président de la République d'Arménie Vahagn Khatchatourian s'est entretenu aujourd'hui avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.

Président Vahagn Khatchatourian : Tout d'abord, Monsieur le Premier ministre, je tiens à exprimer une fois de plus mon soutien à vous et au gouvernement dans la politique que vous mettez en œuvre avec le gouvernement et qui vise à établir la paix dans la région.

À cet égard, la semaine dernière, des événements importants se sont produits dans notre vie politique, à commencer par la réunion de Bruxelles à l'issue de laquelle vous avez clairement exprimé la position du gouvernement de la République d'Arménie, selon laquelle nous reconnaissons l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et attendons la même chose de la part de l'Azerbaïdjan.

Je pense qu'il s'agit d'une déclaration très importante et d'une preuve que nous ne parlons pas seulement de paix, mais que nous sommes déterminés à établir la paix dans la région. Je pense que notre voisin devrait également s'en rendre compte et apprécier les mesures que vous et votre gouvernement êtes en train de prendre. En fait, ce que le gouvernement cherche à faire aujourd'hui, c'est-à-dire les mesures prises à la fois au niveau national et dans le cadre de la politique étrangère, va dans ce sens.

Comme vous le savez, j'ai effectué une visite officielle au Qatar et j'y ai rencontré plusieurs fonctionnaires et collègues. L'une des réunions les plus importantes a été celle avec la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva.

J'ai été heureux d'entendre son opinion, que j'aimerais également vous transmettre.
Le Fonds considère l'Arménie comme un partenaire à part entière qui respecte ses accords et ses engagements, un partenaire fiable en termes de stabilité financière et d'exécution des obligations. Au cours de notre réunion, un accord supplémentaire a été conclu pour continuer à travailler de la même manière. Ils sont prêts à faire des investissements supplémentaires, à fournir un soutien financier supplémentaire.

La même chose a été notée lors des réunions avec mes collègues et l'émir du Qatar, ils sont prêts et attendent nos propositions. Le Qatar est un pays qui se développe de manière dynamique et qui a connu le succès en un temps étonnamment court. Il semble n'être qu'un pays basé sur les ressources, mais en fait, dans sa logique de développement, le Qatar est un pays avec une économie moderne, de haute technologie, basée sur la connaissance, et en la personne du Qatar, nous avons un partenaire prêt à coopérer. J'espère que nous aborderons ces questions aujourd'hui.

Je tiens à vous assurer une fois de plus que je soutiens et soutiendrai de mon mieux tous les programmes que vous mettez en œuvre et qui visent à instaurer la paix dans la région.

Premier ministre Nikol Pachinian : Merci, Monsieur le Président, tout d'abord merci pour vos paroles de soutien et pour l'invitation. Oui, nous organisons régulièrement des réunions publiques, mais bien sûr, nous avons aussi de nombreuses réunions plus informelles : nous discutons, nous nous consultons et nous essayons de comprendre quelles sont les meilleures solutions pour notre pays.

Bien entendu, je suis d'accord avec vous pour dire que ces réunions publiques sont également importantes pour que nos citoyens puissent voir qu'il existe une coopération institutionnelle et une interaction entre les différentes branches du gouvernement. D'autre part, il est de la plus haute importance que ces mécanismes de coordination gouvernementale fonctionnent efficacement.

À cet égard, je peux attester qu'une coopération très constructive a été établie entre le trio Président-Parlement-Gouvernement, ce qui est extrêmement important, en particulier en cette période. J'estime également qu'il est important que les politiques du gouvernement soient discutées et consultées avec le Parlement et le Président, mais bien sûr, cela n'affecte en rien la responsabilité. Le gouvernement l'assume pleinement et doit l'assumer. Cependant, il est extrêmement important de connaître le point de vue des institutions les plus importantes de l'État sur ces questions.

Je suis également heureux de constater qu'une tendance s'est dessinée au cours de nos réunions : plus nous nous sommes rencontrés jusqu'à présent, plus nous avons enregistré de bons indicateurs économiques dans notre pays. Je souhaite exprimer l'espoir que cette tradition ne changera en aucune manière. À cet égard, je considère également que notre coopération avec les institutions économiques et financières internationales est importante, car nous sommes très désireux d'améliorer la notation de l'Arménie. C'est vraiment essentiel, car tout le monde ne fait pas de recherches détaillées sur le pays. Dans de nombreux cas, ils demandent l'avis des institutions internationales ou se familiarisent avec les avis qu'elles ont publiés. C'est pourquoi nous essayons de nous manifester en tant que partenaire engagé.

En ce qui concerne la situation régionale, j'ai bien sûr eu l'occasion de dire aujourd'hui que les déclarations faites par l'Azerbaïdjan après nos dernières réunions et les accords de Bruxelles soulèvent au moins des questions, et je pense que nous devrions essayer de trouver une réponse à une question claire, à savoir si ces déclarations signifient une renonciation aux accords conclus. Je pense également que nous devons communiquer cette question à nos partenaires internationaux, car dans tous les cas, la fiabilité des accords est une condition préalable importante, car lorsque des accords sont conclus et qu'ils ne sont pas mis en œuvre, cela pose bien sûr un problème dans tous les types de relations, y compris les relations internationales et interétatiques.

Monsieur le Président, je vais également vous faire part de mes impressions et des informations que j'ai recueillies lors des récentes discussions et négociations. Bien sûr, nous avons déjà réussi à en discuter une partie, le processus est actuellement très intense, mais je vous informerai également des projets à venir, de ce qui est prévu dans notre agenda international.