Communiqué de presse
Le plus important c’est de ne pas trahir nos principes. Vahagn Khatchatourian était l'orateur principal d'une des tables rondes à Davos
Le Président Vahagn Khatchatourian a pris la parole lors d'un débat sur Le prix de la vie en temps de crise dans le cadre du Forum économique mondial de Davos. Présentant l'expérience et le parcours de l'Arménie, le président Khatchatourian a notamment déclaré dans son discours :
"Encore aujourd’hui l'Arménie se retrouve régulièrement dans des crises, qu'elle tente de surmonter d’une manière particulière. Nous avons des frontières fermées, cela a un impact important sur notre qualité de vie. Nous avons le conflit non résolu du Nagorno-Karabakh, qui nous maintient en conflit constant avec notre voisin l'Azerbaïdjan. Il y a seulement un an et demi, la guerre de 44 jours provoquée par l'Azerbaïdjan nous a causé de lourdes pertes humaines et matérielles, la guerre n'a été arrêtée qu'après l'intervention de la Russie.
Nous traversons aujourd'hui une nouvelle crise, mais nous sommes en mesure de la surmonter car les principes démocratiques que nous avons adoptés nous le permettent.
La chose la plus importante est la relation entre le gouvernement et la société, la confiance de la société dans le gouvernement et la compréhension par le gouvernement des problèmes de la société. S'il y a un dialogue entre eux, la question de la pauvreté sera résolue, la probabilité d'une nouvelle crise diminuera, le pays deviendra plus stable et plus facile à gérer.
Le plus important est de ne pas trahir nos principes. L'expérience de notre pays le montre.
De 2000 à 2018, notre pays a renoncé aux valeurs démocratiques, la corruption a mangé le pays au sens propre du terme. En 2018, une révolution de velours a eu lieu, à la suite de laquelle un jeune gouvernement est arrivé au pouvoir, donnant un nouveau souffle à toutes les sphères, les commerces se sont senties libres, les citoyens se sont sentis libres, ils pouvaient faire des affaires librement, personne ne pouvait les arrêter, exiger de l'argent, les forces politiques ont obtenu des chances égales de participer aux élections selon des conditions. L'année suivante, l'économie a connu une croissance de 7,5 %. Les hommes d'affaires étaient convaincus que l'État ne travaillait pas avec eux à court terme avec des règles temporaires, mais selon la loi et une réglementation adaptée, qui présupposent le paiement d'impôts consciencieux et le respect de certaines obligations sociales. C’est un exemple qui peut intéresser tout le monde. L'éradication de la corruption a pris un grand élan.
Lorsque tout l'argent dépensé dans les pays parvient aux personnes qui en ont besoin, alors la pauvreté diminue, les risques diminuent, et tout devient plus gérable. Mais s'il parvient à un groupe de personnes qui ne l'utilisent que pour rester au pouvoir, cela entraîne des conflits majeurs. Bien sûr, il existe des motifs politiques qui, dans de nombreux cas, permettent de fermer les yeux sur certains problèmes, mais je ne pense pas que ce soit la bonne solution dans de tels cas.
Il vaut mieux être honnête, sincère, surtout avec les personnes que l'on veut aider, participer à tous ces programmes avec elles. "