Notre avenir est de construire une Arménie forte, et pour cela, nous devons utiliser notre avantage - les ressources humaines. Le Président Sarkissian a rencontré les représentants de la communauté arménienne au Japon

Dans le cadre de sa visite de travail au Japon, le Président de la République d'Arménie Armen Sarkissian a rencontré les représentants de la communauté arménienne du Japon.

Le Président de la République a notamment évoqué le but de sa visite au Japon, la construction d'un pays fort, et le rôle de la diaspora, ainsi que les conséquences de la guerre, et les leçons apprises.

"Un seul mot peut décrire les énormes difficultés de la guerre : crise. C'est une crise, car nous avons perdu des milliers de jeunes vies, et beaucoup de jeunes ont perdu leur santé. Il y a aussi une crise morale et psychologique : il est difficile de perdre une guerre, surtout pour le peuple, qui a été le vainqueur il y a 26 ans, a-t-il déclaré. Il faut apprendre à dire la vérité, même si elle est amère. Lorsque vous dites la vérité, lors de votre prochaine étape, vous devez être prêt à résoudre les problèmes. Il ne sera pas facile de les résoudre, car cela prendra des années."

Le président a noté que la défaite devrait être une leçon pour nous tous, du président de la République, du gouvernement, de l'Assemblée nationale aux citoyens ordinaires. "Et ces leçons sont nombreuses. Je vous ai parlé de la première : il faut vivre avec la réalité. L'autre conclusion est que tout État finit par construire son avenir en fonction de ses propres avantages. Les gens sont notre plus grande ressource. Ici, nous avons un avantage, car nous avons des diasporas en Russie, aux États-Unis et en France. Il y a un grand nombre d'Arméniens qui vivent dans le monde entier. C'est un immense avantage, a déclaré le président Sarkissian, Nous avons des compatriotes qui s'instruisent, se forment, se développent, acquièrent de l'expérience, puis ils peuvent apporter tout cela en Arménie, mais nous mettons des barrières. Le 21e siècle, après tout, ne sera pas un siècle de ressources naturelles. Les plus grandes entreprises du monde sont depuis longtemps des entreprises technologiques, pas des entreprises pétrolières."

Le président Sarkissian a souligné que notre avenir est de construire une Arménie forte, et pour cela, nous devons d'abord utiliser notre avantage : les ressources humaines. Parlant de l'importance d'utiliser le potentiel de la diaspora pour le développement du pays, le président Sarkissian a estimé que les changements constitutionnels étaient l'un des principaux moyens. "Nous devons tout faire pour que tout Arménien, où qu'il vive, ait la possibilité de servir la patrie volontairement, et il ne doit pas y avoir de barrières."

Soulignant que l'Arménie forte est aussi une Arménie technologiquement développée, le président a déclaré que nous devrions tous être orientés vers l'avenir. "Il ne s'agit pas de programmation ordinaire, mais d'intelligence artificielle, pas de biologie ordinaire, mais de biotechnologie".

Le président a noté que l'un des objectifs de la visite au Japon était de rencontrer les principales entreprises technologiques du monde. "L'Arménie et le Japon peuvent travailler ensemble, notamment dans le domaine des hautes technologies. J'espère que les entreprises japonaises participeront au développement technologique de l'Arménie."

Parlant de la vision d'avoir un pays développé, le président Sarkissian a noté : "Comme tout État, nous n'avons qu'une seule façon de réussir : construire un État vraiment fort. En d'autres termes, nous devons d'abord avoir l'idée de l'État dans nos cœurs et nos esprits, et être des personnes orientées vers l'État. Un État fort signifie également qu'il peut obtenir des succès importants avec de petites ressources, c'est-à-dire qu'il est discipliné, a une vision et sait où il va. Et comme nous sommes un petit pays, cette vision ne peut être ordinaire, elle doit se transformer en mission.

Quand vous êtes petit, vous devez être capable de consolider toutes vos forces pour que la force de votre coup soit puissante. Un petit État peut le faire. Il existe de nombreux exemples de ce type dans le monde."

Le président Sarkissian a également répondu aux questions des participants à la réunion, qui portaient sur la situation politique intérieure, la politique étrangère et la question du maintien des jeunes dans la patrie.

A la fin de la réunion, en souhaitant le succès aux participants, le Président a dit : "Je veux espérer qu'à l'avenir vous commencerez tous à penser à l'Arménie comme un pays où l'on se sent en sécurité, où l'on voit son propre avenir et celui de ses enfants."