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06, 2021

On ne peut pas créer un climat de confiance quand des centaines de familles en Arménie attendent le retour de leurs enfants

Le Président Armen Sarkissian a participé à la réunion mondiale du centre d'analyse international Horasis qui fait autorité en la matière et qui s'est tenue en ligne avec l’intitulé : Renforcer l'humanité universelle. Horasis est un groupe de réflexion international indépendant qui travaille avec des gouvernements et des entreprises internationales, ainsi qu'avec des personnes décisionnaires de divers domaines. La réunion en ligne a été suivie par des dirigeants de différents pays, des représentants de gouvernements, d'organisations internationales, de grandes entreprises et des experts réputés.

Le président arménien a prononcé un discours liminaire, abordant notamment la question des prisonniers de guerre arméniens captifs de l'Azerbaïdjan. "Des centaines de prisonniers de guerre arméniens sont toujours détenus en Azerbaïdjan après le cessez-le-feu. La partie arménienne a rendu tous les prisonniers de guerre à l'Azerbaïdjan, mais l'Azerbaïdjan n’a pas réciproqué”, a déclaré le président Sarkissian, “pour envisager l'avenir après la guerre, il fallait penser à créer une atmosphère de stabilité et de confiance avec les voisins. Mais on ne peut pas créer un climat de confiance quand des centaines de familles en Arménie attendent le retour de leurs enfants”.

Dans le contexte du titre de la discussion, notant qu'être humain est une nécessité, le président Sarkissian a déclaré qu'en ce moment, nous attendons un signal de ce type de comportement de la part de l'Azerbaïdjan voisin.

Poursuivant le thème de l'humanité, le président arménien a déclaré que nous devons comprendre que ce monde a radicalement changé. “Une fois que nous avons compris, nous devons réfléchir à la façon de vivre dans ce nouveau monde. Nous devons changer notre comportement, après quoi nous pourrons être plus optimistes et dire que nous vivrons avec succès dans un monde en constante mutation”, a déclaré le Président de la République. “Par mes mots, par mon exemple, je dois montrer qu'il y a de la lumière au bout de ce tunnel sombre, et cette lumière viendra avec une idée claire, une mission claire, savoir ce qu'il faut faire, avoir une stratégie, travailler dur, être discipliné. Il y aura alors de l'optimisme, nous pourrons construire de nouveau une Arménie forte”.

Dans le cadre du thème de l'humanité, le président Sarkissian a parlé de l'amour. "C'est la composante sans laquelle nous ne pouvons pas reconstruire l'Arménie, nous-mêmes, retrouver l'espoir que nous redeviendrons plus forts. Nous devons vraiment aimer notre peuple, nos enfants, pour cela nous devons travailler dur, être disciplinés, comprendre la stratégie et la mission de la reconstruction du pays. De la même manière, en pensant à l'avenir de nos enfants, nous devons prendre soin de la nature en Arménie et ailleurs. Tout arbre planté en Arménie contribue au climat du monde entier. Nous devons donc le faire pour l'Arménie et le monde entier. Le mouvement vert visant à préserver la nature et le patrimoine a pris de l'ampleur en Arménie. Nous devons en parler avec la nouvelle génération, partager notre expérience”. Le Président a aussi fait remarquer qu'il serait désolé si, des années plus tard, il devait dire que le monde traverse une crise profonde, parce que nous n'avons pas été assez intelligents pour prendre les bonnes décisions plus tôt, pour préserver et protéger la nature, pour nous transformer afin d'être en harmonie avec elle.

Répondant à la question du modérateur, à savoir s'il est difficile pour un pays ou un peuple d'aimer son voisin, s'il y a une guerre, le président Sarkissian a notamment déclaré. "L'amour à différentes manifestations. Quand je parle d'amour, je pense d'abord à l'amour d'un individu pour sa famille, ses amis, son pays, la nature. L'amour, c'est quand on aime être humain, vivre avec une conscience humaine, on a une certaine moralité. Cela aide dans les relations avec les voisins.

Aimer ne signifie pas que si vous avez une histoire tragique, comme celle des Arméniens et de la Turquie, vous pouvez immédiatement commencer à normaliser les relations demain. Arméniens et Turcs ne peuvent pas continuer de vivre ensemble sans se rendre compte qu'ils doivent au moins se respecter et respecter les droits de l'autre. Décidez par vous-même si le respect de l'autre peut être appelé amour.

Si l'Azerbaïdjan rend aujourd'hui les prisonniers de guerre à l'Arménie, je vous assure que certains Arméniens apprécieront d'une manière ou d'une autre, même si c'est avec difficulté”.

 


 

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