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04, 2021

Au-delà de sa propre douleur, il est humain de ressentir et de partager la douleur d’un autre. Le message de remerciement du Président de la République Armen Sarkissian

Chers compatriotes de l’Arménie, de l’Artsakh et de la Diaspora,

Chers amis de l'Arménie, du peuple arménien,

Le 24 avril, nous avons commémoré les Arméniens victimes du Génocide sous l'Empire ottoman il y a plus de 100 ans, à voix haute et en chuchotant, seuls et à plusieurs, en arménien et en anglais, en français et en russe, en grec, en arabe et en hébreu, dans toutes les langues dont l'alphabet ressent la douleur.

Le 106e anniversaire du génocide arménien a prouvé une fois de plus, qu’au-dela de sa propre douleur, il est humain de ressentir et de partager la douleur de l’autre. De plus, il faut oser en parler.

Les dirigeants de nombreux pays, gouvernements et parlements, cercles publics, culturels, scientifiques et académiques, organisations internationales ont reconnus et condamnés le génocide arménien de 1915. Au nom de mon pays, l'Arménie, de mon peuple, et en mon nom, je voudrais exprimer ma gratitude et mes remerciements à tous, à tous les enfants des peuples qui nous sont chers.

Cette année, la reconnaissance internationale du génocide arménien a reçu un soutien de poids sous la forme de la déclaration du 24 avril du président américain Joe Biden, dont les mots, en fait, étaient la réaffirmation de la reconnaissance et de la condamnation du génocide arménien par les deux chambres du Congrès américain d’il y a deux ans. Je tiens à remercier une fois de plus le président américain et son équipe d'être à nos côtés et d’avoir tenu leurs promesses de campagne.

Je remercie tous nos compatriotes de la Diaspora, en particulier les Arméniens d'Amérique et les organisations arméno-américaines aux Etats-Unis, y compris les bureaux et comités de Hay Dat, l'Assemblée arménienne d'Amérique, l'Armenian Revolutionary Federation, l'Anti-Defamation League et le Social Democrat Hunchakian Party, toutes nos églises, l'UGAB, à tous les individus et figures nationales qui ont été inébranlables dans leur lutte, une lutte qui se poursuit encore.

Je suis reconnaissant aux générations de mes compatriotes qui ont survécu au Génocide arménien, ceux qui portent le souvenir constant de la patrie perdue et des leurs ancêtres martyrs, mais aussi l’etandard d’une lutte juste et la conviction que l’heur de la justice est proche.

Je suis reconnaissant à tous mes compatriotes en Arménie, en Artsakh, à l'Etat, aux personnalités politiques et publiques, aux forces politiques et aux organisations non gouvernementales, aux intellectuels, à tous les citoyens d'Arménie. NOUS N’OUBLIONS PAS LES FAITS ET NOUS EXIGEONS LA JUSTICE. Cela prouve que si nous sommes unis et organisés, nous obtiendrons des résultats.

La douleur nous unit, mais nous devons nous unir d'abord pour le succès, pour notre sécurité et nos intérêts. L'unité nationale et la compréhension mutuelle, la solidarité et la tolérance sont le meilleur moyen de réussir.

Certes, soutenir la vérité et la justice n'implique pas l'attente de remerciements. Comme en 2015, les délégations officielles de 60 pays sont arrivées en Arménie pour prendre part à la commémoration dédié au 100e anniversaire du Génocide arménien. Ce jour-là, le Président russe Vladimir Poutine, le Président français François Hollande, le Président chypriote Nicos Anastasiades, le président serbe Tomislav Nikolić, des délégués de haut rang d'autres pays et organisations internationales étaient aux côtés du peuple arménien. Cette année nous avons accueilli des délégations étrangères honorant la mémoire de nos martyrs consacrés, notamment les délégations conduites par le Président du Sénat français, le Président du Parlement centraméricain, des ministres, des parlementaires et des délégués de bien d'autres pays. Nous n’avons jamais cessé de lutter pour la reconnaissance et la condamnation du Génocide arménien et contre la négation du Génocide. En ce jour je ne peux pas ne pas mentionner le Président français Jacques Chirac, durant son mandat la France a reconnu le Genocide arménien, le Président Emanuel Macron, qui a déclaré le 24 avril comme la Journée nationale de commémoration du Génocide arménien en France, et bien sûr les papes Jean-Paul II et François, qui ont parlé de la blessure profonde du génocide arménien, qui est toujours ouverte 100 ans plus tard.

Chaque étape dans la condamnation et la reconnaissance du génocide arménien est importante, un avertissement à tous ceux qui s'efforcent encore de normaliser les atrocités, d'atteindre leurs objectifs par la force, de violer les droits de l'homme. Hier, c'était l'Empire ottoman, aujourd'hui, c'est la Turquie moderne et son "petit frère" l'Azerbaïdjan. Mais la memoir d;un génocide n’a pas de date d’expiration...

Je suis convaincu que notre chemin vers la liberté et l'indépendance ne s’est pas achevée, nous pouvons et nous allons surmonter les obstacles et les défis de ce chemin, et nous le ferons avec le soutien de nos amis.

 

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