Se souvenir du passé en acceptant la vérité, rendre hommage aux morts et respecter la mémoire des vivants est notre devoir pour empêcher l'oubli, le déni, le mensonge. La lettre d'Emmanuel Macron adressée à Armen Sarkissian

Le président français Emnanuel Macron a adressé une lettre au président Armen Sarkissian à l'occasion du 106ème anniversaire du génocide arménien.

La lettre dit :

“Monsieur le Président,

Cher Armen,

En ce 106ème anniversaire du génocide arménien, mes pensées toutes entières vont à l’Arménie meurtrie par I’Histoire. Je pense au peuple arménien, aux rescapés et aux réfugiés que la France a jadis accueillis et dont les descendants ont construit notre pays. Nous n'oublierons jamais.

J’aurais souhaité être parmi vous en ce jour si chargé d’émotion et de dignité. J’ai demandé à M. Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de I'étranger et de la Francophonie, que vous avez reçu le 28 janvier, de me représenter aux commémorations du génocide a Erevan.

Comme je m’y étais engagé, le 24 avril est officiellement en France, depuis 2019, la journée de commémoration du génocide arménien. Partout en France et malgré les contraintes dues aux conditions sanitaires, cette journée entrée dans notre calendrier républicain, est honorée. Plus que tout autre jour en ce 24 avril, nos peuples sont unis dans un même recueillement.

Se souvenir du passé en acceptant la vérité, rendre hommage aux morts et respecter la mémoire des vivants est notre devoir pour empêcher l'oubli, le déni, le mensonge. Engagés à vos côtés dans I’ Histoire, nous le sommes aussi pour l’avenir, à l’heure où votre pays vient de traverser un conflit si meurtrier dans une région où le sang a trop coulé. Il faut construire une nouvelle page, celle de la paix, de la prospérité et de la réconciliation.

Le combat pour la justice et la vérité que la France mène et continuera de mener à vos côtés ne s'arrêtera pas car il ne concerne pas les seuls Arméniens. II est au cœur de la fraternité de la République française.

En ce jour de tristesse mais aussi d’espoir, où nous nous souvenons ensemble des effroyables souffrances d'un peuple martyr, la France et L'Arménie sont unies dans L'amitié et la fraternité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'expression de ma très haute considération”.