Le Président Vahagn Khatchatourian a donné une interview au journal italien La Repubblica

Le Président Vahagn Khatchatourian a donné une interview au périodique italien La Repubblica.

Au cours de l'entretien, il a évoqué les problèmes et la situation générale dans la région du Caucase du Sud. Vahagn Khatchatourian a donné des détails sur le contenu du problème du Haut-Karabagh et sur le début du mouvement du Karabagh.

Dans son discours, le président a déclaré:

"Il y a trente ans, la situation était la même qu'aujourd'hui, la survie des Arméniens était menacée. Il n'y aurait pas eu de guerre s'il n'y avait pas eu de pogroms à Soumgaït en 1988 et à Bakou en 1990, organisés par les autorités de l'Azerbaïdjan soviétique. Résultat : plus un seul Arménien ne vit aujourd'hui à Soumgaït ou à Bakou.

Aujourd'hui, la politique de l'Azerbaïdjan est la même. Il veut dépeupler le Haut-Karabakh. Son gouvernement déclare que la question du Haut-Karabakh n'existe plus pour lui, puisqu'elle a été résolue lors de la guerre de 44 jours de 2020, bien que 120 000 de nos compatriotes vivent toujours dans cette région aujourd'hui. Bakou insiste sur le fait qu'ils doivent vivre sous la loi azerbaïdjanaise ou partir. Ils savent très bien qu'aucun Arménien ne voudra jamais vivre dans ce type d'Azerbaïdjan, où les droits de l'homme sont violés, où les valeurs de la démocratie ne fonctionnent pas et où, en outre, en tant qu'Arméniens, ils sont constamment en danger. Malgré notre volonté de conclure un traité de paix et de reconnaître mutuellement l'intégrité territoriale, l'Azerbaïdjan continue d'adopter une position agressive".

Répondant à la question du journaliste sur le blocage du corridor de Latchin, le Président de la République a souligné que le 12 décembre 2022, de faux militants écologistes azerbaïdjanais ont bloqué le corridor humanitaire de Latchin sous des prétextes totalement fallacieux, créant une menace de crise humanitaire pour les 120 000 habitants du Haut-Karabakh, en raison du manque de nourriture, de médicaments, d'électricité et de gaz, dû à des coupures continues.

Se référant aux questions régionales communes, Vahagn Khatchatourian a souligné que l'Arménie est pleinement engagée dans la position de parvenir à une paix stable et durable dans la région et d'établir des relations équilibrées et de bon voisinage avec ses voisins.

"Nous voulons avoir des relations de bon voisinage, c'est pourquoi notre gouvernement s'est engagé sur la voie de la normalisation des relations avec la Turquie. Je suis heureux qu'après tant d'années, nous ayons repris le dialogue avec Ankara. Nous devons nous tourner vers l'avenir et voir quel type de région nous voulons laisser à nos enfants. Nous devrions nous efforcer de parvenir à un équilibre régional et à la paix, et non à la guerre."